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| Ampli Hi-Fi Philips 22RH520 |
Moins ambitieux que son ainé (le 521) sur le plan de la puissance, le RH520 s'en montre pourtant tout à fait digne lorsqu'on examine ses performances. Satisfaisant au plus sévères des normes, il permet de constituer avec succès une chaîne hi-fi de qualité pour un local de dimensions raisonnables...
Décidés à toucher le marché mondial, les concepteurs de l'appareils avaient à résoudre un fameux problème: concilier compétitivité commerciale et performances élevées. Temoignant de procédés de fabrication qui simplifient de façon très poussée l'assemblage des sous-ensembles, le RH520 voit du même coup sa fiabilité augmenter. Un seul circuit imprimé couvre le fond de l'amplificateur et rassemble absolument toute l'électronique, jusqu'aux contacteurs de la face avant, jusqu'aux prises d'entrèes de l'arrière de l'appareil. Seuls échappent à cette règle les potentiomètres, les vu-mètres et le transfo d'alimentation, ainsi que deux contacteurs du panneau arrière, reliès par fils au circuit imprimé. Les composants de ce circuits sont clairement et soigneusement implantés. L'appareil est tropicalisé, ce qui laisse entendre une grande insensibilité à des températures et à des degrés d'humidité anormalement éprouvants. La technologie de l'appareil n'offre aucun trait marquant, et le RH520 ne cherche pas à innover. Il tire simplement un excellent parti des schémas classiques, sûrs et éprouvés: tout ce qu'on demande à un ampli de grande diffusion. Les transistors de sortie, convenablement refroidis par un radiateur thermique largement calculé, sont protégés par des fusibles rapides. Ils permettent d'obtenir une puissance réelle de dix-sept watts par canal (au lieu de quinze annoncés par le constructeur).
Le RH520 est d'une indiscutable élégance, et le dessin, les proportions de sa façade témoignent du souci esthétique que déploie Philips pour tous les appareils de sa génération. La finition est celle d'un appareil de grande série, correctement réalisé, mais qui ne prétend pas lutter avec certaines exécutions quasi-artisanales. Le potentiomètre de volume, bien différencié des autres commandes, est implanté à droite de l'ampli. La puissance est visualisée à tout instant par les deux galvanomètres de gauche. Ils paraissent correctement étalonnés: leur intérêt est moins limité sur un ampli de petite puissance que sur un appareil plus musclé, car ils permettent d'éviter l'écrétage à puissance maximum, surtout dans le domaine de très basses fréquences. Cependant, leur rôle esthétique semble plus évident, car ils donnent au 520 un air de famille qui sert de signature à la série "Hi-Fi International" de Philips. Les correcteurs de tonalité (ainsi que la balance) se présentent sous forme de curseurs linéaires, disposés horizontalement, qu'on manie aisément. Leur action est très énergique, au point qu'il faut se méfier, lorsqu'on remonte les basses, de ne pas demander à l'appareil plus de puissance qu'il ne peut en délivrer. Disposé sur le bandeau inférieur de la façade, le clavier à touches regroupe toutes les autres commandes, le clavier à touches regroupe toutes les autres commandes. Les trois premiers contacteurs sélectionnent les entrèes: table de lecture, tuner ou magnétophone. Un seul regret: pas de monitoring possible ; on se prive de l'agrément d'un magnétophone à trois têtes, ce qui est paradoxal lorsqu'on voit, à l'époque, l'effort fourni par Philips pour populariser ce type d'enregistreur avec sa série 4400.
A coté du voyant lumineux rouge, témoin de mise en marche de l'appareil, un voyant vert indique que l'écoute s'effectue bien en stéréo. Une touche "mono" coupe les deux canaux au niveau du préampli et éteint le témoin vert: on peut donc d'un coup d'oeil connaître le mode de fonctionnement de l'ampli: c'est pratique et astucieux. La commande de "contour" enclenche une correction physiologique variable selon le niveau par le potentiomètre de volume, et se montre très énergique à faible puissance, sans pourtant devenir excessive. Un filtre d'aiguille et un filtre anti-rumble complètent le clavier, et on peut couper les haut-parleurs pour ne conserver que l'écoute au casque au moyen de la touche "headphones". Ce casque se branche à l'avant, sur une prise qu'on découvre en basculant la petite trappe qui porte la marque de l'appareil. La prise est brochée selon la norme DIN, moins commode que le jack stéréo Américain.
L'arrière de l'appareil présente deux cavités: dans la première, on trouve les trois prises d'entrées DIN, et un inverseur qui permet l'utilisation d'une cellule magnétique ou céramique par commutation au niveau du préampli. La seconde cavité abrite les prises de sorties des hauts parleurs. On peut en brancher deux paires, et les utiliser en stéréo classique, dans deux pièces séparées par exemple, ou en ambiophonie, dans le même local. Mais aucun réglage de balance avant-arrière n'est prévu pour cette ambiophonie, dont les effets restent discutables, comme sur la plupart des amplis qui en sont équipés.
Le trait marquant du RH520, c'est son refus catégorique de se laisser aller à des performances médiocres sous le prétexte de sa moyenne puissance. Les résultats sont très comparables à ceux d'appareils d'excellente réputation et de puissance plus élevée. Le confort d'écoute en est un témoignage immédiat: la restitution est d'une grande propreté, et l'absence de distorsions audibles ( de la part de l'ampli) ne font jamais penser à un appareil économique. Un el amplificateur s'accommode mieux d'enceintes à grand rendement, qui évitent une dépense d'énergie inutile, notamment dans les basses. Bien sûr, il n'a pas le coffre de ses concurrents plus puissants, mais il ne faut surtout pas craindre l'achat de très bonnes enceintes: elles lui permettront au contraire son plein épanouissement.
Les + : La robustesse et la fiabilité, les performances largement supérieures aux données du constructeur, la signalisation lumineuse en stéréo.
Les - : L'absence de monitoring, la prise casque sur connecteur DIN.
Caractéristiques
Année : 1974
Dimension : 117 x 420 x 280 mm
Puissance : 2x17w sous 4 ohms
Réponse en fréquence: 15 - 30.000 Hz (+1 /-3dB) 20 - 20.000 Hz (+1 / -1,5 dB)
Bande passante puissance : 20 - 30000 Hz (-3dB)
Facteur d'amortissement : 17 (à 4 ohms)
Impédence de sortie : 4-8 ohms (haut-parleurs) 8-600 ohms (sortie casque)
S/N ratio : > 60dB (à 1000 Hz et 2x15W)
Diaphonie : > 40dB- (à 1000Hz)
Distorsion harmonique : <1% à 2x15w <0.1% à 2x10w
Distorsion d'intermodulation : <1%
Alimentation : alternatif 110-240V
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